AA/Abidjan/Fulbert Yao

Les locaux de l’Ambassade de Libye à Abidjan étaient sous surveillance policière, lundi, pour «sécuriser» les lieux, a appris Anadolu de source policière.

Ce dispositif de sécurité autour de l'ambassade de Libye à Abidjan, fait suite à des appels à manifester lancés sur les réseaux sociaux par des jeunes ivoiriens pour «marquer leur indignation», après la révélation par CNN de l'existence d'un marché aux esclaves en Libye, où des migrants africains sont vendus par des passeurs.

Sont déployés sur les lieux, des éléments de la police nationale, issues des unités d’intervention, passant la zone au peigne fin, selon la même source, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Malgré cette présence policière, une dizaine de manifestants sont allés sur les lieux. Trois d'entre eux ont été interpellés et devraient être transférés à la préfecture de police d'Abidjan pour être entendus.

Depuis la révélation de cette affaire, plusieurs icônes de la musique ivoirienne dont Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly Salif Traoré (leader du groupe magic system) et des organisations non gouvernementales ont condamné cet état de fait.

Le gouvernement ivoirien avait, de son côté, dénoncé cette pratique et demandé qu'une enquête soit diligentée par la Communauté internationale, dans un communiqué publié samedi.

Abidjan estime que la vente des migrants met à mal les libertés individuelles et la dignité humaine. La Côte d'Ivoire entend donc inscrire la question libyenne à l'ordre du jour lors du prochain Sommet UA-UE prévu à Abidjan le 29 novembre 2017, afin qu'elle soit examinée.